Accueil / Actualité / Detail

Natura 2000 à l’école

La découverte des richesses de notre environnement

Natura 2000 à l’école : partir à la découverte des richesses de notre environnement et lutter contre le changement climatique.

Lancé en septembre 2020 par l’Institut Technique Horticole de Gembloux pour une durée de 2 ans, le partenariat d’échange scolaire « Copnat- Care for our planet with Natura 2000 and stand up against climate change! » propose de faire le point sur l’initiative européenne Natura 2000 et sensibiliser la population aux problématiques environnementales. Monsieur Christopher Heenan, enseignant à l’ITH Gembloux et coordinateur de ce projet, nous explique la genèse de celui-ci[1] : « Au départ j’avais déjà l’idée de proposer quelque chose autour de Natura 2000 parce que ce n’est pas encore très connu, c’est seulement en train d’être reconnu. C’est le plus grand réseau mondial de protection de la nature qui a été créé par l’Europe en 2000. On est maintenant en 2020 et on va un peu faire le point après 20 ans, voir si le public est vraiment au courant de ce qu’est Natura 2000. Et puis également, fin 2019, est sorti le fameux green deal européen et cette thématique allait très bien aussi dans le sens de ce projet. »  

La recherche de partenaires ne fut pas très longue pour l’ITH Gembloux qui est investi depuis de nombreuses années dans des projets européens et a pu se constituer un réseau de contacts. Trois autres partenaires se sont joints au projet Copnat : une école de l’enseignement qualifiant  en Finlande et deux écoles de l’enseignement général en Grèce et au Portugal. « Il y a une dizaine d’années j’ai lancé les premiers projets au niveau de l’école. Au début il y avait 1 projet, puis 2 projets, et actuellement trois sections de l’école ont chacune un projet de partenariat. A côté de cela nos élèves d’horticulture et d’environnement partent également à l’étranger pour faire leur stage en mobilité. Actuellement, on peut donc dire que l’école est bien entrée dans la dynamique d’échanges européens. 

Le départ du projet Copnat c’est l’ancien projet qui se termine (Save our European Natural Heritage from Invasive Alien Species Attack). On se demande si on continue dans un projet et notre partenaire portugais a dit oui, on continue ! Nous avons trouvé un deuxième partenaire issu d’un autre de nos projets et, il y a deux ans, lors d’un séminaire eTwinning à Bratislava j’ai rencontré une enseignante en environnement de Finlande donc je l’ai recontactée et c’est comme cela qu’elle est rentrée dans le projet. » Madame fabienne Bilterijs qui coordonne d’autres projets européens à l’ITH Gembloux et a contribué à la rédaction du projet Copnat confirme qu’une fois lancé dans une dynamique de partenariats, il n’est plus très difficile de trouver des partenaires motivés : « Ce qui se passe c’est que finalement on devient un immense réseau d’écoles. Lors du lancement d’un projet, on contacte quelqu’un du réseau, certains partenaires d’anciens projets, et puis on voit qui est prêt à embrayer. ».

Une fois le thème du projet bien défini, il a fallu trouver un objectif final qui serait une belle conclusion: « On a vu que les escapes games étaient intéressants au niveau pédagogique donc on va créer un escape game sur les thématiques de Natura 2000 et du réchauffement climatique. Pour le moment on ne sait pas encore si ce sera un jeu virtuel ou un jeu sur des planches en bois, on doit développer tout cela dans les deux années. Il y aura 4 rooms dans le jeu avec les différents climats qui correspondent aux pays du projet : l’atlantique au Portugal,  le méditerranéen en Grèce, le boréal en Finlande et le continental en Belgique. Le but est aussi de créer le jeu dans la langue du pays et en anglais afin qu’il puisse être éventuellement utilisé en classe au cours d’anglais. Il pourrait également être mis à disposition des écoles qui le souhaitent ou d’associations qui travaillent en protection de l’environnement.»

Plusieurs activités sont planifiées pendant la durée du projet avec les élèves de 5e et 6e secondaires des 4 pays : « Au mois de décembre, on avait décidé de créer un logo. Il y a une petite compétition entre les élèves qui dessinent un logo. Ils font d’abord une sélection dans leur école et puis après on expose les logos choisis par chaque école partenaire et les élèves sélectionnent celui qui va représenter notre projet. Ici, chaque partenaire va publier un article qui présente un peu Natura 2000 dans son pays. On a aussi créé un groupe Facebook fermé où les élèves peuvent échanger entre eux et un Instagram afin de publier nos articles et bien sûr faire connaître le projet et l’école. On aura aussi un concours photo avec comme thème le paysage européen des quatre pays. De ce concours, on va créer un calendrier avec les photos réalisées par les élèves et mettre en avant des journées spéciales, par exemple le jour de Natura 2000, le jour zéro déchet,… Et bien sûr, on a prévu un meeting avec les élèves dans chaque pays. Quatre mobilités courtes avec pour objectifs de faire des visites sur le terrain, de faire un peu de restauration de la nature avec les élèves dans une zone protégée, de réaliser des ateliers avec les élèves et de préparer l’escape game. On a la chance de ne pas être trop nombreux dans la section environnement donc en général l’ensemble de la classe participe au projet et peut partir.». Les mobilités étant en suspens suite à la situation sanitaire que nous connaissons pour le moment, une visioconférence avec tous les élèves afin qu’ils puissent faire connaissance est programmée.

Ce dont Monsieur Heenan et Madame Bilterijs sont convaincus, c’est du bienfait de ces projets pour l’école et pour les élèves qui n’auraient pas forcément eu l’opportunité de découvrir d’autres régions européennes sans leur participation à Erasmus+  : « Le but du projet est double, c’est à la fois de découvrir son propre environnement et de le faire découvrir aux partenaires mais aussi d’être assez curieux que pour aller découvrir l’environnement des autres. Et on est toujours étonné de ce que les élèves découvrent au moment où ils rencontrent quelqu’un qui n’est pas de leur milieu d’origine. C’est la principale louange que l’on peut faire à ces projets-là c’est d’aller dans les deux sens. Ils peuvent trouver des choses positives dans les autres écoles et valoriser la leur. Souvent c’est d’ailleurs ce qui leur fait peur « mais qu’est-ce qu’on va montrer dans notre école ? » et puis quand les partenaires viennent chez nous et qu’on leur présente un peu notre lieu les gens sont toujours en extases et donc les élèves sont fiers de dire que nous aussi on a quelque chose à montrer ! »

Envie d’en savoir plus ? Retrouvez ce projet sur la Plateforme des résultats des projets Erasmus+ !

 

 


[1] Propos recueillis par visioconférence le 28/01/2021