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3 questions à l’équipe « Partenariats stratégiques »

Les partenariats stratégiques Erasmus+, vus par l’équipe qui gère cette action à l’Agence.

Est-ce que tout type d’organisme, actif dans l’éducation et la formation, peut trouver un intérêt dans ce type de projet et pourquoi ?  

Un projet de partenariat stratégique est ouvert à tout type d’acteur et vise une approche de l’éducation plus transversale. Un projet peut associer une école, une entreprise, un centre de recherche, une autorité ou tout autre acteur pertinent. Dès lors, cela permet d’élargir les perspectives et d’intégrer les différentes dimensions de l’éducation : employabilité, citoyenneté, développement personnel, compétences sociales, etc. On arrive ainsi à une vision de l’éducation décloisonnée et beaucoup plus ouverte sur la société et ses composantes, et ce, tout au long de la vie.  

Pourriez-vous donner quelques exemples de projets de partenariats stratégiques menés en Fédération Wallonie-Bruxelles et qui vous paraissent particulièrement intéressants?  

Il faut souligner le côté innovant des thématiques et outils développés dans le cadre de ces projets, et ce pour tous les niveaux de l’éducation. L’école communale de Seneffe, par exemple, centre son projet sur 3 thématiques innovantes : l'implication active des parents dès la maternelle, l'intégration des jeux dans le processus d'apprentissage et la stimulation du langage à l'école et à la maison. Du côté de la formation professionnelle, le Centre d’Orientation et de Formation va créer, avec ses partenaires européens, un référentiel métier en impression 3D. C’est un métier d’avenir mais pour lequel il n’y a pas de formation en Fédération Wallonie-Bruxelles. Le module sera destiné aux jeunes demandeurs d’emploi. Autre exemple, dans un tout autre domaine, c’est le Centre Neuropsychiatrique Saint-Martin. Les partenaires expérimentent un processus de tutorat européen destiné aux jeunes professionnels de la psychiatrie et de la santé mentale. Enfin, côté éducation des adultes, le Service Education pour la santé va former des détenus sur des thématiques liées à la santé. Ces détenus deviennent ainsi des personnes relais pour les autres détenus. L’objectif est de réduire les inégalités sociales de santé creusées par la détention.  

Si vous deviez donner un seul conseil à un organisme souhaitant déposer ce type de projet, quel serait-il ?  

La capacité à se remettre en question. Sortir le nez de son projet, le questionner, réfléchir à d’autres manières de l’aborder afin d’être plus critique. Expliquer son projet à un non initié et le faire relire par une personne externe pour plus d’objectivité. Cela implique d’être capable d’entendre la critique, ce qui n’est pas toujours facile, surtout quand certains projets sont les « bébés » des candidats. Cela amènera toutefois des inputs qui ne pourront être que profitables au projet.