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Erasmus+ et Corps européen de solidarité

Lancement des programmes en Fédération Wallonie-Bruxelles

Les nouveaux programmes Erasmus+ et Corps européen de solidarité (CES) seront plus inclusifs, plus verts,  davantage tournés vers l’international et encourageront l’éducation digitale

Les nouveaux programmes européens Erasmus+ et Corps européen de solidarité viennent d’être lancés officiellement à travers toute l’Europe.

Plus concrètement, ces programmes sont gérés en Fédération Wallonie-Bruxelles par l’AEF-Europe – pour le volet Education et Formation(E+)- et par le Bureau International Jeunesse (BIJ) – pour le volet Jeunesse du programme E+ et le programme Corps européen de solidarité

Le programme Erasmus+ est une véritable réussite européenne et est systématiquement considéré comme l'une des initiatives les plus remarquables de l'UE. Depuis son lancement en 1987, le programme s'est considérablement étoffé. Il couvre désormais tous les secteurs de l'éducation et de la formation, allant de l'éducation et de l'accueil de la petite enfance à l'enseignement et à la formation professionnels, en passant par l'enseignement supérieur et l'éducation des adultes. Il soutient également la coopération dans le domaine de la jeunesse et du sport.

Au cours des trois dernières décennies, la participation à Erasmus + a stimulé le développement personnel, social et professionnel de plus de 10 millions d’Européens dont près de la moitié entre 2014 et 2020.  En Fédération Wallonie-Bruxelles, ils ont été près de 51.000  (environ 36.000 mobilités dans l’éducation/formation et 15.000 hors cadre scolaire) à bénéficier des opportunités offertes par le programme entre 2014 et 2020.

Avec un budget ambitieux de 28€M d’euros dédiés à la prochaine programmation (ce qui représente une augmentation budgétaire de plus de 80% par rapport à la période précédente qui a bénéficié de 14,7M) l’Union européenne entend faire participer 10 millions de personnes supplémentaires au cours des sept prochaines années.  Le budget Erasmus+ sera associé à l'initiative NextGenerationEU, qui est un instrument temporaire destiné à stimuler la relance de l'Europe et qui constitue le plus vaste train de mesures de relance jamais financé par le budget de l'UE.

Le CES lancé depuis 2018 s'appuie sur les réalisations de plus de 25 ans de programmes européens dans le domaine de la jeunesse et de la solidarité, en particulier sur le succès du service volontaire européen.

Ce programme offre aux jeunes, âgés de 18 à 30 ans, la possibilité d'exprimer leur solidarité en participant à des activités allant de l'aide aux personnes défavorisées à la contribution à des actions sanitaires et environnementales, à travers l’UE et au-delà. À ce jour, 275.000 jeunes ont rejoint le Corps européen de solidarité et quelque 50.000 participants ont commencé leurs activités.

Doté d'un budget dédié de 1,009 milliard d'euros pour 2021-2027, le nouveau programme offrira des opportunités à au moins 270.000 jeunes de contribuer à relever les défis sociétaux et humanitaires à travers le volontariat ou en mettant en place leurs propres projets de solidarité.

Comment réussir ce pari ambitieux en sachant que la mobilité réelle a largement été impactée par la crise de la COVID ?

Pour cette nouvelle période de programmation, l’Union européenne n’a pas hésité à identifier de nouvelles priorités, afin de rendre ces programmes davantage accessibles au plus grand nombre et de permettre de nouvelles formes de coopération en lien avec sa stratégie pour la période 2019-2024, notamment en termes de changement climatique ou encore de transition numérique.

Ainsi, les nouveaux programmes vont renforcer différents domaines comme:

  • L’inclusion : l’accès à Erasmus + sera facilité pour les petites structures mais également aux participants de tous les horizons, notamment grâce à des financements complémentaires et des formats de mobilité plus souples. Un système d’accréditation visera également à créer une communauté européenne d’organismes participant à Erasmus+, avec un accès à des financements stables et simplifiés.  Ainsi, chaque organisme pourra avancer à son propre rythme.

Une autre option intéressante pour élargir l’accès au programme, ce sont les consortia (groupements d’établissements nationaux) qui permettront d’alléger le poids administratif des projets et d’intégrer des petits établissements qui, seuls, n’auraient pas les ressources nécessaires pour répondre aux appels à candidature.

En simplifiant les conditions d’accès au programme, en diversifiant et en assouplissant les formes de mobilité, le programme espère toucher davantage les citoyens jeunes, qui ont particulièrement  été affectés par la crise liée à la pandémie, et en particulier les jeunes avec moins d’opportunités.

En ce qui concerne le CES, il offrira, quant à lui, des formats d'activités accessibles et flexibles, un soutien financier supplémentaire ainsi qu'une gamme de mesures de soutien (par exemple, formation générale et linguistique, assurance, soutien avant et après les activités de solidarité, assistance administrative) pour encourager la participation des jeunes ayant moins d'opportunités et mieux répondre à leurs besoins spécifiques.

  • La mobilité sera élargie à de nouveaux publics : les élèves de l’enseignement scolaire pourront désormais bénéficier de la mobilité individuelle ou de groupe. Quant aux  apprenants de la formation professionnelle, ils pourront désormais effectuer des mobilités hors Europe, au même titre que les étudiants de l’enseignement supérieur. De même, les apprenants du secteur des adultes pourront bénéficier d’une période de mobilité à l’étranger, ce qui n’était pas le cas sous l’ancienne programmation.   Afin de promouvoir la participation à la vie démocra­tique, les programmes soutiendront les initiatives locales et transnationales menées par des groupes informels de jeunes ou des organisations de jeunesse, permettant aux jeunes de s’engager et d’apprendre à participer à la socié­té civile par l’intermédiaire d’activités de participation des jeunes.
  • La transition écologique et numérique: grâce à des financements complémentaires dit « verts », Erasmus+ soutiendra les modes de transports plus respectueux de l’environnement (prise en charge des frais supplémentaires liés aux transports avec un moindre impact en termes d’émissions en CO2),  le recours à des activités virtuelles (mobilités hybrides), le renforcement des outils numériques du programme (eTwinning et EPALE), et encouragera les projets d’éducation au développement durable.

Le corps européen de solidarité relèvera aussi les défis liés au climat et à l’environnement en  intégrant des pratiques vertes dans tous les projets et activités ainsi qu'en promouvant un comportement écologiquement durable et responsable parmi les participants et les organisations participantes

  • L’Initiative de la Carte Etudiante Européenne sera également lancée pour faciliter la gestion administrative des établissements d’enseignement supérieur ainsi que les démarches des étudiants candidats à la mobilité.
  • La modernisation des systèmes éducatifs : le programme accélérera sans précédent la modernisation des systèmes notamment grâce au développement des Centres d’excellence professionnelle et de l’Académie des enseignants.
  • Après une phase pilote réussie, DiscoverEU fait partie in­tégrante du volet « jeunesse » d’Erasmus+. Les jeunes de 18 ans ont la possibilité de voyager dans toute l’Europe pendant un mois maximum, idéalement en train. Discove­rEU met en relation les jeunes Européens et leur permet de découvrir le riche patrimoine culturel de l’Europe. Les jeunes acquièrent également des compétences clés, utiles par exemple dans la vie courante, et sont encouragés à s’habi­tuer aux modes de déplacement durable.

En termes de structure, il n’y a pas de changements significatifs par rapport à la programmation précédente. Le programme Erasmus+ s’adressera aux mêmes secteurs (enseignement scolaire, formation professionnelle, enseignement supérieur, éducation des adultes, jeunesse hors cadre scolaire et sport) et sera organisé en 3 actions clés (Action-clé 1 : Mobilité individuelle, Action clé 2 : Partenariats en faveur de la coopération, Action clé 3 : Soutien à la réforme des politiques). Pour le programme Corps européen de solidarité, le volet « Stages et emplois » disparait au profit du renforcement du volet de volontariat humanitaire géré par l’Agence Exécutive de la Commission européenne.

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RESSOURCES :

Quelques chiffres des programmes européens de mobilité en Fédération Wallonie-Bruxelles

Exemples de bonnes pratiques en FW.-B