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Comment mesurer l'impact de votre projet Erasmus+?

Petit coup de projecteur sur des bonnes pratiques

Petit coup de projecteur sur les bonnes pratiques en mesure de l’impact d’un projet Erasmus + présentées dans le cadre de la conférence thématique et de valorisation de l’AEF le 24 novembre 2020. Retrouvez toutes les présentations vidéo de ces bonnes pratiques sur la page consacrée à l’événement.

 

1. Tableau des indicateurs de l’impact: exemple de l’utilisation d’un outil créé pour les projets de mobilité

L’Hennalux participe depuis de nombreuses années au programme Erasmus +, proposant des mobilités à ses élèves et son personnel. Dans le cadre de la conférence thématique consacrée à la mesure de l’impact, Mme Marie-Anne Lecomte, coordinatrice institutionnelle des relations internationales de l’Hennalux nous a présenté un exemple concret de mise en pratique réussie d’un outil de mesure de l’impact. Cet outil a été réalisé par le groupe de travail GT Impact organisé par l’agence AEF et coordonné par Mme Christine Reynders de l’ULG.

Afin de mesurer l’effet de l’expérience Erasmus + sur les étudiants, le personnel et l’institution elle-même, voici les six paramètres de l’outil impact à monitorer à l’aide d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs :

  • La valeur ajoutée de l’expérience Erasmus + pour l’étudiant et son parcours académique.
  • L’avantage que représente une expérience de mobilité dans l’insertion socio professionnelle des étudiants.
  • Le caractère inclusif du programme.
  • Le développement des compétences des membres du personnel suite à une expérience Erasmus +.
  • L’évolution de l’institution sur le plan international.
  • Le renforcement des liens entre l’institution et les pouvoirs locaux ou régionaux.

Toutes les données ont été récoltées par l’Hennalux auprès de leurs bénéficiaires via les rapports de mobilité en ligne, des interviews réalisées avec eux ainsi que leur dossier administratif.

L’utilisation de cet outil sur une base annuelle permet à l’Hennalux de mesurer de façon efficace les effets positifs engendrés par le programme Erasmus + et les résultats des améliorations des processus développés par l’établissement chaque année.  

Vous trouverez l’outil « tableau des indicateurs de l’impact » sur cette page.

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2. Enquête Alumni & Utilisation des données sur les résultats des mobilités à des fin de dissémination

Ce n’est pas une mais deux bonnes pratiques que Mme Dominique d’ARIPPE, coordinatrice institutionnelle Erasmus à l’ULG nous a présenté lors de la matinée consacrée à la mesure de l’impact dans un projet Erasmus +.

La première est l’ajout de questions consacrées à l’expérience Erasmus + dans une enquête Alumni qui est organisée par le service Alumni de l’université depuis 2010. Celle-ci est envoyée aux étudiants 1 an après la clôture de leur master. Depuis cinq ans, cette enquête est donc un outil exploité afin de mesurer l’impact qu’a eu l’expérience de mobilité des étudiants sur leur parcours professionnel. A ce jour, celle-ci a permis de mettre en évidence que les jeunes ayant vécu une expérience de mobilité Erasmus + pendant leurs études ont un peu plus tendance à travailler à l'étranger ou à Bruxelles, et qu'ils utilisent plus souvent une deuxième langue (principalement l’anglais) sur leur lieu professionnel.

La deuxième bonne pratique consiste en l’exploitation des bases de données pour la dissémination. L’ULG est en effet parti d’un constat : l’université possède déjà beaucoup de données sur les mobilités grâce aux rapports internes, enquêtes, rapports des outils européens (ex : Mobility tool +) , … mais celles-ci ne sont pas forcément accessibles à un grand public. L’objectif a donc été de rendre toute cette information beaucoup plus lisible afin de pouvoir la diffuser en interne auprès de chaque faculté, aux coordinateurs Erasmus +, au doyen mais aussi aux autorités. Chaque faculté a par exemple reçu son tableau de bord de la mobilité qui lui permet de voir son évolution au fil des ans et savoir où elle se situe par rapport aux autres facultés de l’ULG. Cela lui permet aussi d’avoir des indicateurs clairs et de planifier sa stratégie de mobilité en fonction de ceux-ci. Un calendrier de dissémination a également été créé afin de s’assurer que toutes ces informations sont bien transmises aux différents groupes cibles (étudiants, futurs étudiants, coordinateurs Erasmus, communauté universitaire, partenaires,..).

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3. Recours à un prestataire externe pour réaliser une étude d’impact dans le cadre d’un partenariat stratégique Erasmus+

Anne-Catherine Vieujean, coordinatrice à La Haute Ecole de la Ville de liège a présenté comme bonne pratique le fait de recourir à une société d’expertise externe afin de réaliser une étude d’impact. Cette étude a été conduite dans le cadre d’un partenariat stratégique en 2016-2017 qui portait sur la mise en perspective du dispositif PEERS - Programme d’Etudiants et d’Enseignants chercheurs en Réseaux Sociaux.

L’appel à cet expert externe a été motivé par deux souhaits :

  • Un désir de neutralité. La volonté de recevoir l’expertise de quelqu’un qui n’a aucun enjeu institutionnel dans l’objet du projet en cours.
  • L’envie de collaborer avec une personne de qualité qui n’appartient pas au monde académique pour les conforter dans leur méthodologie et la pertinence de leurs critères afin de mener à bien cette évaluation.

Avec l’aide de ce prestataire externe, ils ont mené à bien deux volets de leur évaluation du dispositif PEERS : une étude de satisfaction pour mesurer les résultats à très courts termes sur les étudiants et une étude d’impact afin d’analyser les effets à long terme sur les enseignants. Cet expert les a accompagnés pendant tout le déroulement, sur la création de questionnaires, le traitement des données ainsi que lors de la présentation des résultats de l’étude d’impact pendant l’événement de clôture du projet. Il a également contribué à la rédaction du livre qui est sorti à la fin du partenariat stratégique et qui présente le programme PEERS, les résultats de l’enquête de satisfaction et ceux de l’étude d’impact.

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4. Exemple d’un processus qualité permettant l’évaluation d’un partenariat Erasmus+ sur 3 niveaux : processus, impacts et résultats

Le centre neuropsychiatrique de Saint-Martin et ses partenaires européens se sont demandé si leur  projet correspondait bien aux attentes des jeunes professionnels, des tuteurs et des usagers. Ils ont donc procédé à l’évaluation de leur projet Erasmus + de tutorat Européen en Psychiatrie et Santé Mentale qui est axé sur le développement de compétences des jeunes professionnels.

Mr Deloyer, référent pour les projets européens au centre neuropsychiatrique de Saint-Martin, a tout d’abord mis l’accent sur l’importance de choisir une base commune. Cet aspect du travail est impératif et indispensable avant de débuter l’évaluation des processus, des résultats et de l’impact.

Ce processus de qualité a été pris en charge par le partenaire luxembourgeois sur plusieurs niveaux :

  • L’évaluation du processus de manière continue en observant comment le projet de tutorat est vécu au quotidien par les différents acteurs. Ces derniers ont été auditionnés sur base de 6 indicateurs de qualité tout au long du projet. Un rapport nuancé a mis en évidence les forces et faiblesses du projet.
  • Les résultats concernent le guide d’évaluation du processus qui a été publié à la fin du projet. Une étude sur l’attractivité du secteur de la santé mentale pour les professionnels de la santé a également été réalisée et a fourni un rapport très important pour noter les avantages et inconvénients du dispositif.
  • Au moment de la clôture du projet,  ils ont constaté qu’il était un peu trop tôt pour mener une étude d’impact ; les effets ne pouvant se mesurer qu’à plus long terme. Celle-ci est aujourd’hui en cours au niveau des usagers afin d’observer quels impacts peuvent être dégagés des différents processus de formation.

De plus, un focus-groupe avec les tuteurs a été organisé six mois après la fin du dispositif. Celui-ci a permis de mettre en évidence certaines difficultés et a débouché sur un autre projet européen de formation et certification des tuteurs en santé mentale.

Enfin, des événements de dissémination sont fréquemment organisés par le centre neuropsychiatrique de Saint-Martin afin de diffuser au maximum les résultats des projets en vue notamment de dé-stigmatiser les maladies mentales.

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